Classe de Première
Séries ES et L
L’Europe,
La France
Suggestion
de programmation annuelle autour de
la notion de territoire comme fil conducteur
La logique d’ensemble
de cette proposition consiste à étudier des territoires, de l’échelle
locale à l’échelle européenne. Chaque fois que possible,
on resitue le territoire étudié aux autres échelles spatiales.
L’aménagement des territoires ne fait pas l’objet d’un
chapitre spécifique mais les enjeux et les politiques d’aménagement
sont abordés à propos de chaque thème traité.
Sur la base de 2 heures
de géographie par semaine durant 33 semaines, on doit pouvoir disposer
de 45 à 50 heures de cours et 15 à 20 heures d’évaluation
(soit 20 % du temps)
Thèmes
d’étude |
Commentaires |
I.
Les villes en France et en Europe, des territoires de proximité
organisés en réseaux
(12 h)
- Etude
de cas : l’agglomération où
se situe le lycée, un territoire de proximité
et son aménagement (rôle de la communauté
d’agglomération, SCOT, etc) (4h)
- Métropolisation,
réseaux urbains et réseaux de communications à
l’échelle nationale et européenne :
- l’exemple
français
- l’exemple
allemand ou néerlandais
- le
système urbain européen (4h)
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Il
peut paraître naturel de commencer l’année de
première par une étude de cas, conformément
au schéma en place en seconde.
Partant de l’agglomération où se situe le lycée
(ou de la ville moyenne la plus proche), on élargit ensuite
l’étude à l’échelle française
et européenne. L’étude de cas permet de prolonger
la problématique de la classe de seconde (Dynamiques et environnement
urbain) et d’introduire ensuite une problématique nouvelle
sur la notion de réseaux ; place de l’agglomération
étudiée dans les systèmes urbains à
plus petite échelle (région, Etat, Europe).
On décrit le processus de métropolisation
en montrant l’originalité de la situation française.
On peut étudier ici la politique de la DIACT en faveur
des « réseaux de villes »
Il est ensuite
possible de montrer que les villes sont en relation les unes avec
les autres en organisant des réseaux de communications
(sur lesquels circulent des flux) qui contribuent fortement à
l’organisation de l’espace. Les « schémas
de transports » (réseau TGV, etc) français
ou européens sont présentés. Les axes transalpins
(étude de cas) relient les villes de l’Europe moyenne
et de la plaine du Pô, deux composantes essentielles de
la « dorsale » européenne.
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II.
Les régions en France et en Europe, des territoires qui s’affirment
(10 h)
- Etude
de cas : la région où se situe le
lycée (5h)
- Les régions
en France et en Europe : pouvoirs politiques, poids démographique
et économique relatif (3h)
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Cette
deuxième partie commence à nouveau par une étude
de cas. La région étudiée doit naturellement
être replacée à l’échelle nationale
et européenne (ex : la Haute-Normandie dans le grand
bassin parisien et dans l’Europe du Nord-Ouest).
On mène ensuite une étude comparée des régions
(dans leurs limites politiques) à l’échelle
de la France et de l’Europe pour faire ressortir la grande
diversité des situations.
On peut éventuellement s’appuyer sur l’exemple
de l’organisation régionale dans un autre pays européen
moins centralisé que la France |
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III.
La France et son territoire
(16 h)
- Une construction
historique : étapes et formes du peuplement (lien
possible avec la question du programme d’histoire :
le cadre territorial et démographique en France du milieu
du XIXe à 1914) (5h)
- L’environnement :
diversité des milieux, unité des politiques de
gestion et de préservation. (4h)
- Le tissu
économique : le territoire au risque de la mondialisation.
On s’appuie sur un secteur économique. (4h)
- Les disparités
spatiales au sein du territoire français : pôles
dynamiques et zones de faiblesse (3h)
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La
France est ici présentée comme un territoire (espace
délimité, support d’une identité collective,
géré et aménagé par des acteurs spatiaux).
Il est donc le produit de l’histoire. Mais il est peuplé
d’hommes dont on analyse leur inégale répartition
dans l’espace, leur inégal comportement démographique
et leurs migrations internes.
Ce territoire agrège des milieux très
différents mais qui sont l’objet de politiques
relativement homogènes de gestion, liées à
la tradition centralisatrice (nombreuses lois sur leur aménagement)
L’étude de la géographie
d’un secteur économique au choix (ex : l’agriculture,
l’industrie automobile, etc.. permet de bien montrer les
contradictions entre les logiques territoriales et les logiques
de réseaux mondialisés (Scheibling : peut-on
encore parler d’une industrie française ?).
On analyse les réponses proposées en terme d’aménagement :
(ex : les pôles de compétitivité impulsés
par le gouvernement)
L’unicité du territoire n’exclut
pas la diversité de ses parties. Il ne s’agit pas
ici de revenir sur la présentation des régions
françaises, déjà faite dans la deuxième
partie, mais de montrer les oppositions entre types d’espaces
au sein du même territoire français. La politique
de solidarité territoriale promue par la DIACT cherche
à réduire ces disparités.( zones de rénovation
rurale)
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IV.
L’Union européenne, un nouveau territoire ?
(10 h)
- Un Etat dans
l’Union européenne, au choix., étudié
sous le double angle de sa spécificité dans l’UE
mais aussi de son ancrage à l’UE (3h)
Conclusion : quelles limites pour l’Union européenne ?
(la question de « l’élargissement »)
Quel rapport avec l’identité européenne ?
(1h)
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L’Union
européenne rassemble un grand nombre d’Etats, très
différents les uns des autres par leur histoire, leur niveau
de développement. On montre les différentes formes
de diversité au sein de l’UE et les contentieux territoriaux
qui subsistent (ex de l’ex Yougoslavie)
[Quelques aspects de certains Etats européens
ayant déjà été vu dans les parties
précédentes (réseau urbain, organisation
régionale), on pourrait se contenter d’étudier
un seul Etat, au (au lieu de deux dans le programme officiel)
en fonction des langues vivantes des élèves ou
des relations internationales du lycée]
L’ambition de l’UE est cependant
de favoriser toutes les formes de « convergence ».
notamment par la mise en œuvre de politiques communes.
Mais est-ce suffisant pour faire émerger un nouveau territoire
avec une identité propre, l’absence de frontières
internes, une cohérence des réseaux l’irriguant ?
On pose ainsi la question de l’ « approfondissement »
de l’Union et de l’efficacité des politiques
d’intégration et de solidarité spatiale.
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